Des données gouvernementales montrent que des milliers de demandeurs d'asile sont venus au Canada illégalement par la frontière entre le Canada et les États-Unis l'année dernière et durant le premier trimestre de 2018, mais que seulement une mince fraction d'entre eux ont été renvoyés du pays.

Entre le 1er janvier 2017 et le 31 mars 2018, 135 personnes ayant fait une demande d'asile à la suite d'une entrée irrégulière à la frontière ont été expulsées du pays, indiquent des informations fournies au comité de la Chambre des communes sur l'immigration.

Durant cette même période, plus de 5000 demandeurs d'asile ont voulu traverser la frontière hors des postes frontaliers.

Le gouvernement affirme que les services frontaliers ne peuvent pas expulser les demandeurs d'asile ayant essuyé un refus avant que ceux-ci n'aient épuisé toutes les options pour leur demande, incluant les requêtes à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, les appels et d'autres mesures administratives.

Scott Bardsley, secrétaire de presse pour le ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale, a souligné que toute personne ordonnée de renvoi du Canada a droit à «l'application régulière de la loi», et qu'une fois toutes les avenues épuisées, «on s'attend à ce qu'elle respecte les lois et quitte le pays ou qu'elle soit expulsée».

Bien que l'Agence des services frontaliers du Canada fasse tous les efforts pour renvoyer le plus possible de demandeurs d'asile non admissibles, la vaste majorité des gens ayant traversé la frontière de manière irrégulière ne sont pas «prêts à être expulsés», a ajouté M. Bardsley.

Dans certains cas, il peut s'agir d'un manque de documents pour voyager, d'enjeux de santé ou de restrictions de voyager.