Une étude conclut à la sous-représentation des minorités visibles dans le secteur public du Québec et propose l'instauration de quotas à l'embauche pour amoindrir le problème.

L'étude publiée mercredi par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) signale que 13 % des Québécois s'identifient comme minorités visibles.

Pourtant, l'étude a relevé qu'en 2016, seulement 4,4 % des employés d'Hydro-Québec appartenaient aux minorités visibles. Dans les commissions scolaires du Grand Montréal, cette proportion était de 4,3 % et de 0,5 % pour les commissions scolaires du reste du Québec.

Le chercheur Bertrand Schepper a observé que les effectifs de personnes provenant de communautés culturelles sont passés de 2,4 % en 2003 à 9,4 % en 2017, mais que ces personnes ne comptent que pour 3,2 % des emplois de haute direction et 3,5 % des cadres.

L'IRIS soutient que les incitatifs à l'emploi de personnel issu des communautés culturelles ont un effet réel sur leur taux d'embauche et leur présence au sein des différents ministères.

Bertrand Schepper croit que trois éléments du Programme d'accès à l'égalité de la fonction publique doivent être modifiés afin de favoriser l'inclusion: viser spécifiquement les minorités visibles, appliquer des cibles à tout le secteur public plutôt qu'uniquement à la fonction publique et augmenter les objectifs pour que la proportion des minorités visibles dans la fonction publique soit représentative de la population.