Le gouvernement libéral du Nouveau-Brunswick a déposé mardi un budget de 9,6 milliards qui prévoit un onzième déficit annuel consécutif et un alourdissement de la dette dans cette province.

Ce budget, le dernier avant les prochaines élections générales prévues en septembre, ne prévoit, par ailleurs, aucune hausse de taxes, d'impôt ou de tarifs.

Le budget 2018-2019 prévoit un déficit annuel de 189 millions, et ajoute 372,3 millions à la dette nette de la province, qui devrait maintenant atteindre 14,4 milliards d'ici la fin de l'exercice, en mars 2019. Cette dette coûte environ 675 millions par année.

La ministre des Finances, Cathy Rogers, a estimé mardi que comme le veut l'adage, «il faut dépenser de l'argent pour gagner de l'argent».

«Nous avons écouté les gens du Nouveau-Brunswick et fait une réponse qui est responsable pour les besoins des Néo-Brunswickois», a-t-elle indiqué en conférence de presse avant de faire la lecture du budget en Chambre.

Le gouvernement de Brian Gallant prévoit un retour à l'équilibre budgétaire en 2021-2022, soit un an plus tard que prévu jusqu'ici. La ministre Rogers attribue notamment ce retard à une somme additionnelle de 73 millions consacrée à des investissements ciblés pour soutenir les aînés, l'emploi chez les jeunes et la compétitivité des entreprises.

Comme le gouvernement l'avait annoncé en novembre, le taux marginal d'imposition des petites entreprises passera de 3,0 à 2,5% en avril.

Le budget de la santé sera haussé de 3,7%, notamment pour financer le dépistage systématique et universel du cancer du côlon dans la province, et mener des efforts afin de réduire les temps d'attente pour les chirurgies de remplacement de la hanche et du genou.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick augmente aussi de 6,1 pour cent le budget du ministère de l'Éducation et du Développement de la petite enfance, et celui du ministère du Tourisme de 4,1%.

Pour lutter contre les changements climatiques, le gouvernement puisera 37,4 millions dans les recettes de la taxe sur l'essence plutôt que d'imposer une nouvelle taxe sur le carbone. La ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, a déjà laissé entendre que ce plan ne respecterait pas les critères fixés par Ottawa dans sa stratégie nationale.