Une femme autochtone a raconté sa douleur d'avoir grandi sans sa mère et sa tentative de noyer sa peine dans l'alcool dans le cadre d'une audience de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées, mardi, en Colombie-Britannique.

Vicki Hill a relaté que le corps nu de sa mère avait été trouvé en 1978 sur le bord d'une autoroute surnommée la «route des pleurs», où des dizaines de femmes sont disparues ou ont été assassinées.

Elle a affirmé qu'une enquête du coroner avait conclu que Mary Jane Hill avait succombé à une bronchite et à une pneumonie après une tentative de meurtre, à l'âge de 31 ans. Elle avait été abandonnée sur le bord de l'autoroute et l'homicide n'a jamais été résolu.

Vicki Hill était âgée de seulement six mois lorsque sa mère est morte. Elle a affirmé à l'audience de l'Enquête nationale à Smithers, en Colombie-Britannique, que vivre sans sa mère avait été une lourde épreuve et qu'elle avait abusé fortement de l'alcool pendant un long moment pour combler le vide.

Elle a souligné l'injustice de devoir vivre sans sa mère lorsqu'elle en a le plus besoin ou lors d'événements marquants comme l'obtention éventuelle d'un diplôme par son fils ou sa fille.

Vicki Hill a appelé les commissaires à écouter les familles des femmes autochtones disparues ou assassinées et à s'assurer que justice leur soit rendue, ajoutant qu'elle aimerait voir une amélioration du service cellulaire et des transports sur la «route des pleurs».