De la quantité de rouleaux de papier de toilette à la santé mentale de ses employés, des documents montrent comment Parcs Canada s'est minutieusement préparé à accueillir un nombre inégalé de visiteurs cette année.

Pour célébrer le 150e anniversaire de la fédération canadienne, Ottawa a choisi d'offrir gratuitement l'accès aux parcs nationaux et sites historiques d'un bout à l'autre du pays, et ce, tout au long de l'année.

Des documents obtenus par La Presse canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information citent les bouchons de circulation et les face-à-face avec des animaux sauvages en exemple de défis auxquels les autorités pourraient être confrontées en vue de ce potentiel déluge de visiteurs.

«Alors que plusieurs endroits de Parcs Canada ont la capacité d'accueillir confortablement plus de visiteurs, certains des endroits les plus populaires sont déjà lourdement fréquentés lors des périodes de pointe», a écrit le chef de la direction de l'agence, Daniel Watson, à la ministre de l'Environnement l'automne dernier.

La note interne évoque une potentielle montée en flèche des interactions avec la faune. On y souligne aussi que l'arrivée d'un public moins familier pourrait mener à l'utilisation de points d'entrée et de sentiers non autorisés.

La fréquentation des parcs nationaux connaissait déjà une tendance à la hausse de 6% ou 7% par année, précise Joel Reardon, porte-parole des célébrations de Canada 150 chez Parcs Canada.

L'an dernier, ils ont accueilli 24,6 millions d'amateurs de plein air et, selon une ébauche du rapport sur l'accès gratuit aux parcs, on s'attendait à ce que ce nombre soit porté à 27,3 millions en 2017-2018.

Un graphique accompagnant cette ébauche précisait qu'«une importante couverture médiatique négative et une incidence sur la réputation, l'épuisement professionnel du personnel et des mesures radicales pour fournir les services» découleraient de l'arrivée de 50 millions de personnes.

En juillet, les parcs nationaux ont finalement reçu un nombre de visiteurs 9% plus élevé que l'an dernier.

«Certains endroits sont certainement occupés, mais rien hors de l'ordinaire et tout est gérable à ce stade-ci», soutient Joel Reardon.