Les pompiers qui ont combattu l'énorme brasier de Fort McMurray, en Alberta, il y a près d'un an, souffrent encore physiquement et psychologiquement, affirme une nouvelle étude.

Selon les premières conclusions de l'étude réalisée par l'Université de l'Alberta, un pompier sur cinq dit vivre des problèmes respiratoires et un pompier sur six a reçu un diagnostic de dépression ou d'anxiété.

Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de 355 pompiers datant de six semaines à quatre mois suivant l'immense feu qui a ravagé la communauté en mai dernier.

Les participants ont rapporté des problèmes respiratoires, de la toux et des problèmes de santé mentale.

L'étude passera maintenant à sa deuxième phase, qui portera sur la santé à long terme des pompiers.

Les pompiers doivent remplir un questionnaire en ligne et partager leur dossier médical.

Ces informations, qui demeurent confidentielles, servent ensuite à établir un profil des pompiers affectés par l'événement, à identifier les problèmes qui persistent et à offrir des solutions.

La chef adjointe des pompiers du comté de Parkland, Amber Coleman, compare le feu à une « zone de guerre ». Selon elle, plusieurs pompiers ont été surpris par l'ampleur de la catastrophe.

« J'étais un peu préparée, alors que certains nouveaux pompiers l'étaient moins », a affirmé Mme Coleman.

La recherche pourrait apporter une réflexion importante en vue des futurs incendies de forêt, qui surviennent régulièrement en Alberta pendant les mois secs de l'été.

Les feux de forêt avaient forcé plus de 80 000 personnes à quitter leur résidence et avaient détruit plus de 2400 bâtiments, incluant des maisons.

La facture de catastrophe naturelle est estimée à environ 8,6 milliards.