Les cartes de sécurité de trois autres employés de l'aéroport Montréal-Trudeau ont été suspendues, a confirmé le ministre des Transports, Marc Garneau, lundi, sans préciser pour quelles raisons.

Ces trois employés n'ont donc plus accès à la zone sécurisée de l'aéroport, mais y travaillent toujours.

«Il y a deux semaines j'ai demandé à mon ministère d'examiner les protocoles et les facteurs de risque qui existent à l'aéroport Trudeau -on fait ça de temps en temps dans tous les aéroports d'ailleurs- et il y a trois personnes qui ont vu leur cote de sécurité retirée temporairement parce qu'on est train de faire une enquête sur certains détails», a-t-il révélé en réponse à la question d'un journaliste.

Le ministre a ajouté que la cote de sécurité de ces employés demeurera abaissée pour la durée de cette enquête.

«Je ne peux pas vous donner les raisons précises pour des raisons évidentes, mais je peux vous confirmer qu'on le fait de temps en temps», a-t-il ajouté.

Leur cas s'ajoute à celui de deux autres employés de l'aéroport dont la carte de sécurité a été suspendue parce qu'ils montraient des signes de radicalisation, comme l'a révélé un reportage de l'émission J.E. la semaine dernière.

La cote des 16 000 employés ayant accès à la zone sécurisée de l'aéroport Trudeau est revue toutes les 24 heures à la lumière des informations contenues dans une base de données policières, a affirmé Marc Garneau. Une procédure qui existe depuis longtemps, a-t-il fait valoir.

Plus de 1000 personnes ont perdu leur carte d'accès ou n'ont simplement pas été embauchées par l'aéroport au cours des deux dernières années, soit parce qu'elles n'étaient pas fiables, étaient incompétentes ou pour des raisons médicales, a précisé le ministre.

Une «attitude nonchalante»

Le député conservateur Gérard Deltell estime que le ministre Garneau a fait preuve de nonchalance lorsque la nouvelle a éclaté la semaine dernière.

«La seule chose que le ministre avait à faire, c'est taper du pied et dire un instant, mettre le poing sur la table et dire halte, il faut redresser la situation», a-t-il affirmé.

Il estime que le ministre Garneau doit faire davantage pour rétablir la confiance du public à l'égard de la cote de sécurité des employés de l'aéroport.

«Une personne qui est dans cette situation-là, c'est une personne de trop», a-t-il souligné.