Bien qu'il n'y ait plus d'anciens combattants au pays pouvant témoigner de la bataille de la crête de Vimy, des Canadiens un peu partout au pays ont tenté dimanche de faire en sorte que leurs services ne soient pas oubliés.

Outre les 25 000 Canadiens ayant participé aux commémorations du centenaire de la bataille, dimanche, en France, bon nombre de Canadiens au pays se sont rassemblés en divers lieux pour se rappeler ceux qui ont risqué ou ont perdu leur vie en avril 1917.

À Ottawa, la ministre fédérale de l'Environnement et députée d'Ottawa-Centre, Catherine McKenna, a présidé à une cérémonie sombre d'une heure au Monument commémoratif de guerre du Canada sous un ciel bleu clair. La bataille de Vimy a été un «moment fondateur» pour le Canada sur la scène mondiale, a dit la ministre.

À Québec, une garde formée de 100 militaires, incluant des membres des trois bataillons de la Force régulière du Royal 22e Régiment de Valcartier, a souligné le 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy à la Citadelle de Québec.

Les soldats, politiciens et autres participants à Québec ont commémoré la bataille face à la Croix de Vimy, monument offert au Royal 22e Régiment par la France en 1924. Le brigadier-général Hercule Gosselin, commandant de la 2e Division du Canada, a fait valoir l'importance de «garder vivante la mémoire de cette victoire impressionnante qui a coûté la vie à des milliers de Canadiens et qui a changé le cours de l'histoire».

À Toronto, des dizaines de personnes se sont réunies au cénotaphe de l'ancien hôtel de ville, où des couronnes ont été déposées.

Debbie Ginter, âgée de 26 ans, de Steinbach, au Manitoba, a fait le voyage à Ottawa pour la cérémonie, regrettant ne pas avoir pu se rendre en France.

Elle est venue rendre hommage à un homme qu'elle n'a jamais connu, son arrière-grand-père Frederick Fox, qui a combattu et survécu à Vimy - non sans avoir vécu l'horreur, ayant été enterré quatre jours avant d'être retiré vivant de la boue.

«Le dévouement dont ils faisaient preuve, le respect qu'ils avaient les uns pour les autres, et simplement tous les sacrifices qu'ils ont faits, tout ce qu'ils ont perdu - tout cela pour ce pays qu'ils n'avaient jamais vu (avant la guerre)», a souligné Mme Ginter.