Le cas de Roghayeh Azizi Mirmahaleh, cette Iranienne de 60 ans auquel le Canada refuse le statut de réfugiée, a rebondi à Ottawa, mercredi.

Et tandis que le ministre responsable citait la protection de la vie privée pour refuser de commenter le dossier, un de ses collègues admettait qu'il y travaille.

Le ministre de l'Immigration, Ahmed Hussen, a été interpellé durant la période des questions par une députée néo-démocrate qui s'inquiète du sort que les autorités iraniennes réserveraient à Mme Azizi si elle devait être renvoyée dans son pays d'origine. Le ministre a répondu qu'il ne pouvait pas se prononcer sur un cas particulier.

Le ministre des Transports, Marc Garneau, aurait soulevé avec M. Hussen le dossier de la femme qui est maintenant détenue en attendant son expulsion du pays. Interrogé sur la question à sa sortie de caucus, mercredi après-midi, le ministre Garneau s'est contenté de dire qu'il «travaille sur ce dossier», sans donner plus de détails.

La femme est détenue depuis mardi, parce que les agents fédéraux craignaient qu'elle ne se présente pas le 28 février pour être déportée.

Le statut de réfugié lui a été refusé, en raison de ses liens avec les moudjahidines, un mouvement qui menait une lutte armée contre le régime iranien à partir de l'Irak et qui été considéré comme un groupe terroriste par le Canada pendant quelques années. Il ne figure plus sur la liste des groupes terroristes.