La ministre chargée d'élaborer des lois pour améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec un handicap affirme que le taux d'emploi sera un élément clé.

La ministre des Sports et des Personnes handicapées, Carla Qualtrough, a indiqué que l'élimination des obstacles à l'accessibilité sera cruciale pour réduire la tendance persistante d'un taux de chômage particulièrement élevé chez les personnes handicapées.

Mme Qualtrough a affirmé que la plupart des aspects de la loi sur les Canadiens handicapés grandement attendue porteront d'une quelconque manière sur le marché du travail, notamment avec des programmes ciblés et des améliorations des normes de construction qui pourraient rendre plus accessibles les futurs lieux de travail.

Les statistiques montrent depuis longtemps que les Canadiens vivant avec un handicap ont un taux d'emploi considérablement moindre que les Canadiens sans handicap, plusieurs études ayant évalué que seulement la moitié des Canadiens handicapés dénichaient un travail.

La ministre a indiqué que les détails de la loi n'avaient pas encore été établis, mais que les barrières à l'emploi avaient été un thème récurrent dans les 17 séances de consultation menées un peu partout au pays - la dernière devant avoir lieu cette semaine à Toronto. Mme Qualtrough a dit espérer pouvoir présenter un projet de loi au Parlement d'ici environ un an.

La loi, que des militants de défense des droits des handicapés cherchent à obtenir depuis des années, statuerait dans des secteurs de compétence fédérale, notamment du côté des banques et autres services financiers, des télécommunications et du transport interprovincial. Mme Qualtrough a affirmé que la loi fédérale devrait être rédigée en complémentarité de lois provinciales existantes.

La loi à large portée, qui pourrait s'attarder à une foule d'éléments allant des normes de construction à celles sur les services à la clientèle, a le potentiel d'améliorer les statistiques démontrant de manière persistante un faible taux d'emploi des personnes handicapées, a-t-elle soutenu.

«Tout a un impact sur l'emploi», a dit Mme Qualtrough en entrevue. «Si vous n'avez pas un édifice qui compte un environnement accessible, vous ne pouvez pas y travailler. Si le transport n'est pas offert pour s'y rendre, vous ne pouvez pas y travailler. Si la technologie n'est pas accessible, vous ne pouvez pas y travailler. Tous les chemins nous ramènent à l'emploi d'une certaine manière. À cet égard, cette loi aura assurément un impact significatif sur l'embauche», a-t-elle poursuivi.

Il y a deux ans, les données dévoilées par Statistique Canada montraient le taux d'emploi pour les Canadiens handicapés à 49 pour cent, comparativement à 79 pour cent dans la population dans son ensemble. Un sondage en ligne commandée par la CIBC le mois dernier en arrivait à un portrait similaire, indiquant que seulement la moitié des personnes interrogées vivant avec un handicap avaient un emploi à temps plein ou à temps partiel.