Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, a annoncé, dimanche, que les Forces armées déploieront entre 100 et 150 militaires afin de porter secours aux régions touchées par la tempête de verglas de la semaine dernière.

En conférence de presse, il a indiqué que les soldats arriveront sur place d'ici les 24 prochaines heures pour aider les autorités locales en faisant du porte-à-porte pour vérifier le bien-être des résidants, en nettoyant les débris et en distribuant de l'eau et autres produits essentiels.

«On va s'apercevoir de leur présence dès demain dans la région, a assuré le premier ministre. Tout le monde comprend que nous savons que chaque minute compte, chaque heure compte, chaque jour compte. On ne se concentre que sur une chose.»

Il a ajouté que les discussions sur la répartition des dépenses encourues ont été rapportées à plus tard. Pour le moment, la sûreté de la population demeure la priorité.

«On ne peut pas mettre un prix sur la sûreté des gens», s'est exclamé M. Gallant.

Énergie Nouveau-Brunswick (ÉNB) a rapporté que plus de 25 000 de ses clients étaient privés de courant, dimanche, la majorité d'entre eux vivant dans la péninsule acadienne, le secteur le plus touché par la tempête de mercredi.

La société estime que le nombre de poteaux qui devront être remplacés dans ce secteur s'élève entre 350 et 400. Elle espérait samedi avoir ramené le courant dans 80 pour cent des foyers de la péninsule mais elle a revisé son objectif à environ 60 pour cent d'ici la fin de la soirée de lundi.

Le président d'ÉNB, Gaëtan Thomas, a dit qu'il ne pouvait prédire combien de temps cela prendra avant de ramener le courant dans toutes la province. Ses équipes ne savent pas à quoi s'attendre avant de faire face à une situation.

«On doit parfois trouver des solutions assez créatives, a-t-il dit. Chaque endroit est unique. Certains poteaux sont brisés de façon étrange et demeurent très dangereux.»

Une équipe de reconnaissance des Forces armées canadiennes était arrivée samedi afin de déterminer la meilleure approche pour répondre à la demande d'aide formulée par M. Gallant aux autorités fédérales.

Environ 350 équipes ont travaillé dans des conditions difficiles avant de rétablir le courant chez ceux qui sont encore privés d'électricité, a noté M. Gallant. Ces équipes doivent compter sur des fils givrés, ce qui a causé de nouvelles pannes dans la péninsule acadienne. Il a ajouté que l'étendue des dégâts subis par les équipements électriques était plus importante à quoi les autorités s'attendaient.

Le premier ministre a mentionné que 31 personnes ont aussi été hospitalisées en raison de leur exposition au monoxyde de carbone, quatre fois plus que la veille. Deux personnes sont mortes, vraisemblablement par intoxication au monoxyde de carbone.

La population s'est serrée les coudes tout au long de la crise, a raconté la coordinatrice des mesures d'urgence à Rogersville, Jocelyne Bourque.

«Ici, c'est incroyable! Dès qu'une situation se produit, il y a beaucoup de gens qui viennent et qui demandent ce qu'ils peuvent faire. Il y en a qui arrivent avec de l'eau et de la nourriture», s'est-elle exclamée en citant l'exemple d'une dame qui a apporté de la soupe et du fricot (un plat de la région) qu'elle avait préparés.