L'ombudsman des Forces canadiennes critique la façon dont l'armée traite ses cadets malades ou blessés, affirmant que peu de choses ont changé depuis l'explosion mortelle d'une grenade dans un camp de cadets, en 1974.

Dans un rapport rendu public jeudi, l'ombudsman Gary Walbourne affirme que l'armée doit en faire davantage pour s'assurer que les cadets qui souffrent d'une maladie de longue durée ou d'une blessure pendant qu'ils sont en uniforme reçoivent un soutien et une rémunération semblables à ceux de leurs instructeurs et autres membres des Forces.

Selon le rapport, les instructeurs des cadets et le personnel militaire en service ont actuellement droit à des indemnités et d'autres formes de soutien que les cadets eux-mêmes ne peuvent recevoir.

M. Walbourne estime que peu de choses ont changé dans la quarantaine d'années qui ont suivi l'explosion d'une grenade dans un camp d'été de cadets à Valcartier, qui avait tué six adolescents en plus de causer des blessures physiques et psychologiques de longue durée à des dizaines d'autres.

Le gouvernement négocie le versement d'une indemnité pour ces cadets après qu'un rapport précédent de M. Walbourne eut conclu que les cadets survivants n'avaient pas reçu la même aide physique, mentale ou financière que les instructeurs et les autres membres du personnel.

Les cadets d'aujourd'hui, a dit M. Walbourne, doivent faire face aux mêmes défis, et la seule façon pour leur famille d'obtenir les mêmes avantages est de se tourner vers les tribunaux, sans quoi le maximum qu'ils peuvent obtenir pour une invalidité et une blessure permanente est 20 000 $.

Les bénévoles civils, de leur côté, peuvent obtenir jusqu'à 100 000 $, tandis que le personnel militaire régulier et les réservistes ont droit à 250 000 $, en plus d'indemnisations pour accidents de travail et d'autre soutien offert par Anciens combattants Canada.