Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, entend s'assurer que les compagnies aériennes disposent de mesures adéquates pour vérifier l'aptitude de leurs membres d'équipage à piloter des avions.

Cette intention de M. Garneau fait suite à un incident survenu la semaine dernière à Calgary, lorsqu'un pilote de Sunwing a été retrouvé vraisemblablement ivre dans la cabine de pilotage d'un avion peu de temps avant le moment prévu pour le décollage.

Miroslav Gronych - un homme d'origine slovaque qui détient un permis de travail au Canada - a été accusé d'avoir eu à sa charge le contrôle d'un avion pendant qu'il était en état d'ébriété et pendant que le taux d'alcoolémie dans son sang dépassait 0,08.

Il doit comparaître en cour jeudi, soit le même jour où le ministre Garneau prévoit envoyer une lettre à tous les transporteurs aériens qui opèrent au Canada.

Cette missive demandera aux compagnies aériennes de fournir une confirmation que leurs protocoles et systèmes de gestion de la sécurité sont à jour, a indiqué un porte-parole du ministre, Marc Roy.

L'objectif visé avec l'envoi de cette lettre est de s'assurer que «les plus hautes normes de sécurité» sont en place, a ajouté M. Roy.

Selon Transports Canada, les principales compagnies aériennes disposent de systèmes de gestion de la sécurité qui visent à permettre d'identifier des menaces potentielles avant que celles-ci ne se traduisent en des problèmes d'envergure. Ces systèmes comprennent des procédures pour vérifier l'aptitude des pilotes à effectuer leur travail.

Le ministère a en outre affirmé qu'il examine actuellement les protocoles de Sunwing pour s'assurer que le transporteur aérien n'a pas failli à son devoir relativement à l'affaire de Miroslav Gronych.

Le ministère a indiqué qu'il «n'hésitera pas» à prendre des mesures punitives si nécessaire, notamment par l'imposition d'amendes et par la suspension de permis.

Selon le règlement de l'aviation canadienne, les membres d'un équipage ne peuvent pas travailler s'ils ont consommé de l'alcool dans les huit heures précédant leur quart de travail ou s'ils sont sous l'influence de l'alcool.