Le gouvernement de l'Alberta envisage la mise sur pied de sites supervisés destinés à la consommation d'opioïdes.

Jeudi, la ministre adjointe à la Santé, Brandy Payne, a annoncé une subvention de 230 000 $ pour une agence d'Edmonton qui devra soumettre à Ottawa une demande d'exemption aux lois régissant les drogues.

Une autre enveloppe de 500 000 $ a été allouée à six communautés de la province qui détiennent déjà un programme d'échange de seringues. Elles devront évaluer la demande pour des sites de consommation d'opioïdes supervisés.

Les toxicomanes s'injectent le fentanyl ou l'inhalent sous forme de pilules moulues.

L'Alberta s'est déjà attaquée au fléau des surdoses de fentanyl en investissant 3 millions de dollars dans la mise sur pied d'espaces de traitement et dans la distribution de 13 000 trousses de naloxone, une médication qui prévient les surdoses mortelles.

Mme Payne a également fait l'annonce d'un élargissement de l'accès au traitement de substitution des opioïdes. Elle souligne que la province travaille également de concert avec les médecins pour surveiller la prescription de ces drogues.

Jusqu'à présent, en 2016, les surdoses de fentanyl auraient fait 193 morts en Alberta. Durant la même période, l'an dernier, ce bilan s'élevait à 205 morts.

La province lutte également contre la consommation d'une nouvelle substance encore plus fatale, le carfentanil. Considéré comme 100 fois plus toxique que le fentanyl, il est employé comme sédatif pour éléphants. Il s'agit d'un tranquillisant 10 000 fois plus puissant que la morphine.