Parmi les 86 800 bébés québécois nés en 2015, trois sur dix ont au moins un parent né à l'extérieur du Canada, une proportion qui s'inscrit dans une tendance à la hausse, écrit l'Institut de la statistique du Québec dans son portrait sociodémographique publié ce matin.

« L'augmentation de 21 % à 30 % observée par rapport à l'année 2000 s'explique surtout par des naissances issues de deux parents nés à l'étranger, dont la part est passée de 13 % à 20 %. Quant à la proportion des nouveau-nés dont un des parents est né à l'étranger et l'autre au Canada, elle se maintient à environ 10 % », peut-on lire. 

Les principaux pays de naissance des parents nés à l'étranger sont demeurés pratiquement inchangés au cours des dernières années, est-il encore écrit. « Chez les mères comme chez les pères, les trois principaux pays sont le Maroc, l'Algérie et Haïti. Parmi les autres pays fréquemment déclarés, on retrouve la France, la Chine, le Liban et les États-Unis. La plupart de ceux-ci correspondent également aux principaux pays de naissance des immigrants récents. »

À l'échelle des régions administratives, la part des naissances de parents nés à l'étranger varie beaucoup, bien qu'elle soit partout à la hausse. Les proportions les plus élevées s'observent à Montréal et Laval, avec respectivement les deux tiers et la moitié des naissances. À l'opposé, la proportion est de 8 % ou moins dans la moitié des régions du Québec.

L'Institut de la statistique du Québec relève enfin une particularité frappante « Lorsqu'au moins un des parents est né à l'étranger, 74  % des bébés sont issus d'un couple marié. Quand la mère et le père sont nés au Canada, cette proportion est d'environ 22 %. »