La contestation judiciaire d'un projet de barrage hydroélectrique en Colombie-Britannique est entendue cette semaine en Cour d'appel fédérale, mais à Montréal.

Parce que l'horaire de ce tribunal était moins encombré à Montréal qu'à Vancouver en septembre, c'est au Québec que se jouera la contestation du controversé barrage «Site C», sur la rivière de la Paix, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, près de l'Alberta.

Les avocats des communautés des Premières Nations de Prophet River et de West Moberly plaident que le projet de plusieurs milliards de dollars violerait leurs droits conférés par traités, garantis par la Constitution.

Le projet de barrage et de centrale hydroélectrique prévoit un réservoir de 83 km qui inonderait des terres agricoles et des territoires autochtones, et affecterait des droits de chasse, de pêche et de trappage.

Le projet avait été autorisé en 2014 à la suite d'une évaluation environnementale des gouvernements fédéral et provincial, et la construction des infrastructures a déjà débuté, malgré la contestation judiciaire.

Les avocats des communautés des Premières Nations du «Treaty 8» soutiennent que le secteur a déjà été lourdement affecté par le développement industriel et l'exploitation des ressources naturelles.

Une caravane partie de Colombie-Britannique à la fête du Travail a fait plusieurs escales avant d'atteindre Montréal lundi, juste à temps pour une manifestation avant le début de l'audition de la cause en Cour d'appel fédérale. La caravane doit se rendre sur la colline du Parlement mardi.