Une vidéo diffusée sur internet par un chasseur américain le montrant en train de tuer un ours affamé avec une lance et le laisser agoniser dans une forêt de l'Alberta suscite la colère des autorités locales qui promettent de bannir cette pratique «archaïque».

La vidéo, postée récemment sur YouTube par le chasseur Josh Bowmar, aurait été tournée en mai en Alberta.

On y voit un ours s'approcher d'un appât placé par le chasseur, qui est embusqué à proximité et qui l'atteint avec une lance.

La vidéo a été retirée depuis de la chaîne mais elle a été rediffusée mardi par des télévisions du pays.

Dans la vidéo, le chasseur, un ancien lanceur de javelot, exulte: «je viens de réussir quelque chose dont je ne suis pas sûr que quelqu'un l'ait déjà fait: abattre un ours avec une lance».

La nuit sur le point de tomber, le chasseur quitte ensuite les lieux. Il y revient le lendemain pour retrouver l'ours qui gît à une cinquantaine de mètres du lieu où il a été atteint.

«Ce type de chasse archaïque (...) est inacceptable», a indiqué le ministère de l'Environnement et Parcs naturels de l'Alberta dans un communiqué parvenu mardi à l'AFP.

«Nous allons interdire la chasse à la lance à l'automne», a ajouté le ministère.

«Entre-temps, nous avons demandé aux responsables de la faune sauvage d'enquêter sur cet incident pour déterminer si des accusations doivent être portées en vertu des lois en vigueur».

Illégale en Ontario

Le chasseur américain aurait fait face à une peine sévère s'il avait posé ce geste en Ontario.

Mark Ryckman, un biologiste de la faune travaillant pour la Fédération des pêcheurs et des chasseurs de l'Ontario, affirme qu'il est illégal de chasser avec une lance dans la province. Il a ajouté que la lance ne figure pas sur la liste d'armes autorisées en Ontario.

M. Ryckman a ajouté n'avoir jamais eu connaissance d'un chasseur qui aurait eu recours à une lance en sol ontarien. Il a également exprimé de l'inquiétude quant aux répercussions de la vidéo, qui pourrait laisser croire aux gens qu'il s'agit d'une pratique commune.

LA PRESSE CANADIENNE