Un groupe de défense des droits des immigrants et réfugiés soutient que plus d'une dizaine de détenus mènent une grève de la faim depuis deux semaines, en Ontario.

Selon l'organisation No One is Illegal (Personne n'est illégal), des immigrants emprisonnés au centre correctionnel du Centre-Est de Lindsay ainsi qu'au centre de détention de l'Est de Toronto refusent de manger depuis le 11 juillet. Ils exigent un entretien avec le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, l'abolition de la détention d'immigrants dans des établissements à sécurité maximale et une limite de 90 jours à l'emprisonnement de tout immigrant.

Un porte-parole du cabinet du ministre Goodale, Dan Brien, soutient que seuls deux hommes poursuivent leur grève de la faim - et que celle-ci n'a jamais concerné l'établissement de Toronto.

Selon le ministère de la Sécurité publique, sur les 250 000 personnes qui tentent d'immigrer au Canada quotidiennement, une infime minorité est placée en détention. Ces cas seraient régulièrement soumis à l'examen d'un tribunal indépendant.

Dan Brien avance que le ministre se penche sur des «enjeux liés à la détention» dont des améliorations aux infrastructures, des solutions de rechange à l'emprisonnement ou encore des dispositions «adéquates» quant à l'imputabilité des services frontaliers.

M. Goodale devrait formuler ses propositions plus tard cette année.