Si les touristes se font régulièrement répéter de ne pas s'approcher trop près des animaux sauvages qu'ils croisent dans les montagnes, des agents de Parcs Canada déplorent que les cas continuent de survenir.

Un des incidents les plus récents impliquait un grizzly nourri au travers d'une barrière, près d'une route située dans les environs du lac Louise, au parc national de Banff.

Des dizaines de visiteurs se sont rassemblés pour observer la scène. Certains se tenaient à quelques pas seulement de l'ours.

Un enfant s'est même dirigé en direction de l'ours en passant au travers de la barrière, ont indiqué les autorités du parc, soulignant que ce geste est extrêmement dangereux.

Ce genre de rassemblements de visiteurs, que les autorités du parc appellent des «bearjams», sont ponctués de «comportements stupides et irresponsables», croit un ancien surintendant du parc national de Banff, Kevin Van Tighem.

Selon lui, non seulement ces individus se mettent-ils en danger, mais ils peuvent aussi provoquer des problèmes à long terme chez l'animal.

L'ours nourri dernièrement au travers d'une barrière a l'habitude d'avoir des contacts avec des humains, a-t-il expliqué. C'est justement ce qui le préoccupe au sujet de cet animal qui, à six ans, est en âge de se reproduire.

«Plus vous augmentez le nombre d'interactions et de situations stressantes entre les ours et les hommes, plus les risques d'attaques sont grands, a-t-il fait valoir. Si ce n'est pas dans l'immédiat, alors (ce sera) subséquemment.»

Idéalement, les agents de Parcs Canada souhaiteraient que les automobilistes qui croisent un ours sur la route ralentissent sans s'arrêter complètement. Si toutefois ils doivent le faire, il est mieux que l'arrêt soit court et que l'automobile se trouve à une distance raisonnable de l'animal.