Le journaliste canadien Mohamed Fahmy, qui a passé près de deux ans dans une prison en Égypte, a annoncé que les autorités égyptiennes lui avaient permis de recouvrer sa citoyenneté après qu'il eut renoncé à celle-ci afin d'assurer sa libération.

L'ancien journaliste du réseau anglophone d'Al-Jazeera - qui a été relâché l'année dernière après avoir été gracié par le président égyptien - détenait les deux citoyennetés. Il avait toutefois dû renoncer à sa citoyenneté égyptienne à la fin de l'année 2014, ce qui était l'une des conditions de sa libération.

M. Fahmy a dit qu'il n'avait jamais voulu prendre cette décision.

«Je ne voulais pas y renoncer à l'époque, mais je n'avais pas le choix étant donné que j'étais incarcéré avec une épaule brisée, que je voyais ma famille souffrir (...) et que j'étais étiqueté comme un terroriste face à un crime que je n'avais pas commis», a-t-il expliqué.

Mohamed Fahmy a été arrêté en 2013 avec ses deux collègues du réseau qatari. Au terme d'un deuxième procès hautement critiqué par la communauté internationale, il avait été condamné à trois ans de prison pour avoir diffusé ce que le tribunal a décrit comme étant de «fausses nouvelles» et des informations tendancieuses en faveur des Frères musulmans, une organisation maintenant interdite en Égypte.

M. Fahmy a contacté les autorités gouvernementales, qui lui ont confirmé qu'il avait retrouvé sa citoyenneté.

Il s'est dit «reconnaissant» que cette «erreur» ait été corrigée. «Je suis un fier Égyptien et un fier Canadien», a-t-il ajouté.

M. Fahmy a confié qu'il allait se rendre en Égypte dans quelques mois afin de récupérer son passeport, ainsi que des documents officiels, et de «fêter sa victoire».

«J'espère retourner sur le terrain bientôt et continuer à travailler en tant que journaliste», a-t-il déclaré.