Les groupes de défense des locataires ont profité de la Journée des locataires pour tenir une manifestation à Montréal et faire part de leurs craintes et revendications, dimanche.

Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), notamment, demande la mise en place de mesures pour assurer le droit fondamental à un logement sain, bon marché, accessible et sécuritaire.

Selon la porte-parole de l'organisme, Isabelle Monast-Landriault, les problèmes de logement sont plus préoccupants que jamais.

Elle rappelle que les loyers ont connu des hausses de 47 pour cent depuis l'an 2000, ce qui est bien au-dessus de l'augmentation des revenus des locataires. Mme Monast-Landriault prétend que plusieurs locataires sont «pris à la gorge» et doivent accepter de vivre dans des appartements parfois insalubres.

Le Regroupement est par ailleurs inquiet de l'ouverture manifestée par le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, envers une possible légalisation du dépôt de garantie. Mme Monast-Landriault estime qu'une telle décision pénaliserait inévitablement les plus démunis, incapables de fournir un tel dépôt.

Par contre, le Regroupement croit que la réforme de la Régie du logement annoncée par le ministre Coiteux, afin de rendre l'institution plus efficace, est un pas dans la bonne direction. Selon l'organisme, cela pourrait éventuellement réduire les délais que doivent subir les locataires pour obtenir justice face aux abus de certains propriétaires.

Le Regroupement souhaite également que des normes minimales de salubrité et d'entretien des bâtiments soient établies.