Un ex-député néo-démocrate met sur pied un fonds d'aide juridique pour anciens combattants.

Peter Stoffer, qui a été défait aux dernières élections, était depuis des années le critique du ministre des Anciens Combattants. En présentant son initiative vendredi matin, au cours d'une conférence de presse sur la colline parlementaire, M. Stoffer s'est montré très conciliant envers le gouvernement libéral, assurant qu'il a pleine confiance dans le nouveau ministre Kent Hehr.

Ce fonds est un outil supplémentaire, a-t-il dit, pour aider les anciens combattants à naviguer dans un système compliqué où, par le passé, ils ont souvent été floués. Cet outil sera tout aussi utile au gouvernement, d'après lui.

«Nous sommes ici pour assister non seulement les vétérans, mais aussi le gouvernement pour (arriver) à des solutions qui sont vraiment les bonnes décisions pour nos vétérans», a insisté le major Dan Gagnon, retraité après 35 ans dans les Forces armées canadiennes, et qui agit à titre de bénévole pour le fonds.

Les anciens combattants qui décident d'aller en Cour fédérale pour contester une décision gouvernementale pourront s'adresser à cet organisme pour obtenir une aide financière. L'ex-député a fait remarquer qu'une cause en Cour fédérale peut coûter de 20 000 $ à 50 000 $, une somme qui décourage souvent les anciens combattants.

Les cabinets d'avocats McInnes Cooper et Branch MacMaster, qui ont représenté d'anciens combattants dans un recours collectif, versent le premier million de dollars pour démarrer le fonds.

Ce «fonds d'aide juridique pour anciens combattants» bénéficie donc de la manne que ce recours collectif a représentée pour les avocats.

«C'était clair que nos firmes allaient être bien payées pour cette cause et nous avons voulu donner quelque chose en retour», a expliqué Me Ward Branch au cours du point de presse.