Plusieurs villes parmi les plus grandes du pays ont choisi de se retirer du projet de dénombrement des personnes itinérantes piloté par le gouvernement fédéral.

La décision prise par des villes comme Toronto, Ottawa, Vancouver, Edmonton et Calgary, entre autres, de ne pas participer à l'initiative pourrait nuire aux efforts du gouvernement Trudeau qui souhaite notamment élaborer une stratégie de lutte contre la pauvreté.

Ottawa tentait également de négocier une entente avec le Québec pour que les villes de la province participent à l'exercice, mais aucun accord n'a été conclu jusqu'à maintenant.

Plusieurs villes n'ont jamais réalisé un recensement de leur population itinérante pendant 24 heures, ce que le gouvernement fédéral a voulu pallier en tentant de coordonner ce portrait national qui permettrait de comptabiliser toutes les personnes fréquentant des refuges et vivant dans la rue.

Les villes qui ont déjà effectué ce genre d'exercice utilisent des méthodologies différentes, ce qui rend la comparaison des résultats parfois difficile.

Le gouvernement conservateur avait été averti il y a sept mois des difficultés à rallier les villes canadiennes.

Au cours d'une rencontre avec 49 municipalités, des villes avaient critiqué l'idée de réaliser ce portrait de la population itinérante en janvier, un échéancier que le gouvernement avait par la suite changé.

Dans une note de breffage de mai 2015 de l'ex-ministre d'État au Développement social, Candice Bergen, il est écrit que la décision de certaines villes d'effectuer leur propre recensement limiterait la capacité de tirer des résultats significatifs de ces données.

Certains experts préviennent que si de nombreuses villes du pays ne participent pas à l'exercice, le gouvernement ne parviendra pas à dresser un portrait exact de la situation au pays, ce qui pourrait nuire à ses capacités d'élaborer des programmes sociaux adéquats.

Parmi les villes qui ont décliné la proposition du gouvernement fédéral, Toronto et Vancouver ont dit préférer continuer à réaliser leur propre recensement. L'ensemble des villes albertaines a décidé de passer son tour, soulevant des questions sur la qualité des données qui seront tirées de l'enquête fédérale.