Un membre important du Cabinet du premier ministre Justin Trudeau juge que l'agression contre des réfugiés à Vancouver est un «incident isolé» qui ne représente pas l'attitude des Canadiens à l'égard des nouveaux arrivants.

Vendredi, un groupe de réfugiés s'est fait asperger de gaz poivré lors d'un événement pour leur souhaiter la bienvenue. Le ministre de la Défense Harjit Sajjan a rencontré ces réfugiés le lendemain, qui semblaient «résilients» et «heureux d'être au Canada» malgré les événements.

M. Sajjan a indiqué qu'il avait visité dans les dernières heures une mosquée, une église et un temple sikh qui accueillaient tous à bras ouverts les réfugiés, selon lui.

Il s'est réjoui que toutes les communautés s'unissent après un tel événement pour rappeler «ce que (les Canadiens) sont vraiment».

Une foule était réunie à l'extérieur d'un centre de l'Association musulmane du Canada vendredi lors d'un événement organisé pour les réfugiés parrainés par le gouvernement. Vers 22 h 30, un homme à bicyclette est passé par là et a aspergé environ 15 personnes, selon le porte-parole de la police de Vancouver, le sergent Randy Fincham.

Les policiers considèrent l'incident comme un crime haineux.

«En raison de la réaction positive qu'ils perçoivent partout où ils vont, un incident horrible, mais isolé comme cela peut être rapidement oublié», a expliqué le ministre Sajjan.

Tilma Kurdi, une membre importante de la communauté syrienne au Canada - connue surtout pour être la tante du petit Alan Kurdi - a également affirmé que cette agression ne représentait pas l'opinion de tous les Canadiens envers les réfugiés, qui se sont plutôt montrés «incroyables» avec eux, selon elle.

Le premier ministre Justin Trudeau a également condamné l'attaque à Vancouver sur son compte Twitter. «Elle ne reflète pas l'accueil chaleureux des Canadiens», a-t-il écrit.