Le Front commun tiendra une grève générale le 9 décembre, disant vouloir sortir de l'impasse les négociations entre le secteur public et le gouvernement québécois.

Dans un communiqué publié jeudi, le Front commun a affirmé qu'il continuerait de négocier de «bonne foi», mais qu'il n'hésiterait pas à débrayer en l'absence d'un «progrès tangible» dans les pourparlers.

Le regroupement «SISP-CSN-FTQ» - Secrétariat intersyndical des services publics, Confédération des syndicats nationaux (CSN) et Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) - a dit reconnaître que Québec avait changé d'attitude. Il a attribué ce «changement de ton» aux trois jours de grève tournante tenus cet automne, au dépôt d'une contre-proposition avec des demandes revues à la baisse et au report des trois journées de débrayage initialement prévues pour les 1er, 2 et 3 décembre.

Il a toutefois expliqué que des blocages importants subsistaient, notamment en ce qui concerne les hausses salariales et le régime de retraite.

Le Front commun, qui représente 400 000 des 500 000 travailleurs de l'État, a également prévenu que, si le gouvernement continuait de «faire la sourde oreille» après la grève générale du 9 décembre, il lui resterait deux autres jours de débrayage en banque.

Les membres du Front commun travaillent au sein des réseaux de la santé et des services sociaux, de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la fonction publique.

Plus tôt jeudi, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) avait annoncé que ses 34 000 membres débraieraient les 9, 10 et 11 décembre à moins que les discussions avec Québec ne débloquent.

La FAE, qui regroupe huit grands syndicats d'enseignants du primaire et du secondaire, dont ceux de Montréal, a en effet fait savoir qu'elle avait obtenu de ses membres le mandat de grève générale de trois jours qu'elle sollicitait.

Le syndicat a déjà débrayé deux jours en septembre et en octobre.

La FAE rassemble le tiers des enseignants du primaire et du secondaire. Les deux autres tiers sont syndiqués à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui fait partie du Front commun.

Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.