Une semaine avant l'ouverture de la Conférence de Paris sur le climat, le gouvernement de l'Alberta vient de dévoiler son plan de lutte contre les changements climatiques.

«Aujourd'hui, nous tournons la page», a lancé la première ministre Rachel Notley, au début de son discours, qu'elle a dû interrompre plusieurs fois. La foule présente au dévoilement de son plan de lutte contre les changements climatiques l'a chaudement acclamée, telle une vedette rock. À ses côtés, des représentants de l'industrie pétrolière et de groupes environnementaux. 

 «C'est un changement de cap majeur et important pour l'Alberta, indique Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, pour Greenpeace. Évidemment, ils partent de très loin.»

La province produit plus du tiers des gaz à effets de serre du pays.   

La taxe carbone

Le plan dévoilé cet après-midi prévoit une augmentation du prix de l'émission de gaz à effet de serre. De 15$ par tonne, elle passera à 20$ en janvier 2017 puis 30$ la tonne l'année suivante.  

L'Alberta s'inspire du Québec, dit Rachel Notley, mais «tous les capitaux vont rester dans la province», a précisé la première ministre. Contrairement au Québec et à la Californie, la province n'adhère donc pas à la bourse du carbone.

L'argent de la taxe albertaine servira notamment à créer un fond d'ajustement pour les entreprises et leurs travailleurs, et à investir dans les transports en commun et infrastructures vertes.   

Le scénario dévoilé aujourd'hui prévoit que 30% de l'électricité albertaine proviendra d'énergies renouvelables d'ici 2030 et la fin de la pollution par le charbon, qui sera remplacé par étapes. 

L'industrie des sables bitumineux sera mise à contribution, puisque le gouvernement lui impose une limite des émissions annuelles de gaz à effet de serre. 

Plus de détails dans l'édition de lundi de LaPresse+.