Le chef des progressistes-conservateurs et premier ministre sortant de Terre-Neuve-et-Labrador, Paul Davis, a officiellement lancé sa campagne électorale, jeudi, espérant contrer la tendance qui a permis aux libéraux de Justin Trudeau de remporter tous les sièges du Canada atlantique aux dernières élections fédérales.

M. Davis a indiqué que dans le cadre de sa stratégie, il mettrait l'accent sur l'expérience des aspirants premiers ministres en matière de leadership, disant croire que les électeurs étaient à la recherche d'un vrai leader et que c'était là le principal enjeu du scrutin.

Le Parti progressiste-conservateur est au pouvoir depuis 2003 dans la province, mais Paul Davis, un ancien policier, n'occupe son poste que depuis 13 mois. Il a pris la direction de la formation politique après que celle-ci eut annulé une course à la direction parce que l'unique candidat à la succession de l'ex-première ministre Kathy Dunderdale avait décidé de se retirer.

Extrêmement populaires à l'époque où Danny Williams était chef, les progressistes-conservateurs de Terre-Neuve-et-Labrador ont vu leurs appuis fondre comme neige au soleil sous le règne de Mme Dunderdale. Cette dernière a quitté la vie politique à la suite des pannes de courant qui ont privé d'électricité des dizaines de milliers de résidants de la province en janvier 2014.

Pétrole

Le gouvernement progressiste-conservateur a également dû composer avec la chute des prix du pétrole, un coup dur pour le secteur de l'énergie extracôtière qui a compté pour le tiers du budget provincial en 2013. Selon une analyse de la Banque royale, Terre-Neuve-et-Labrador pourrait perdre 1,5 milliard en revenus en 2015-2016 à cause de cette baisse.

Les principaux adversaires de Paul Davis sont le libéral Dwight Ball et le néo-démocrate Earle McCurdy.

Le vote aura lieu le 30 novembre au terme d'une campagne de 25 jours.