Les autochtones veulent des engagements des partis politiques canadiens avant les élections en faveur de la réduction des inégalités, a indiqué vendredi le chef de l'assemblée des Premières Nations (, Perry Bellegarde.

«Il est temps de voir comment éliminer l'écart afin de bâtir un Canada plus fort pour nous tous», a-t-il ajouté en invitant les leaders politiques à venir débattre avec les autochtones.

Début juillet, un mois avant le déclenchement des législatives, le parti libéral et le Nouveau parti démocratique (NPD) avaient promis devant les chefs des Premières nations de ratifier, en cas de victoire le 19 octobre, la déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones.

Le Canada avait été l'un des quatre pays - avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis - à voter contre ce texte lors de son adoption en 2007 par l'Assemblée générale des Nations unies, alors que les Amérindiens, Inuits et Métis représentent 4,3% de sa population (1,4 million de personnes).

Perry Bellegarde a donc lancé «des invitations à venir échanger avec les Premières Nations (...) à tous les chefs de parti» sur les priorités des autochtones qui «sont les priorités du Canada».

«Les Canadiens savent qu'il faut changer l'approche actuelle, et les partis doivent faire preuve de leadership, nous avons clairement exprimé nos priorités et nous souhaitons un débat qui leur accorde une place prépondérante durant cette élection», a-t-il ajouté.

Le gouvernement conservateur sortant juge que des articles de la déclaration de l'ONU sur les droits de ces populations pourraient être «interprétés de manière à donner un droit de veto aux groupes autochtones».

Par ailleurs, l'APN attend du prochain gouvernement des financements pour la préservation des langues parlées par les premiers habitants du Canada, environ une soixantaine.

Thomas Mulcair, chef du NPD, a promis des investissements plus importants dans l'éducation des jeunes autochtones.