Après le Front commun syndical au début du mois, le Syndicat de professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) demande à son tour l'intervention d'un médiateur pour dénouer l'impasse des négociations avec la partie patronale.

Les pourparlers sont au point mort malgré une vingtaine de rencontres avec les négociateurs du gouvernement, a expliqué, mardi, la vice-présidente du SPGQ et porte-parole du comité de négociation pour la fonction publique, Francine L'Espérance.

Selon la leader syndicale, l'employeur fait preuve d'intransigeance en demeurant ferme sur sa volonté de réduire la rémunération globale des salariés, y compris en ce qui concerne la rente de retraite.

Le Conseil du trésor offre aux 540 000 employés de l'État un gel salarial de deux ans assorti d'une augmentation de 1 pour cent par année pendant trois ans. À cela s'ajoutent la réduction de cinq jours du nombre de congés de maladie annuels et l'augmentation de l'âge de la retraite de 60 à 62 ans.

Sur le plan salarial, les employés engagés dans les négociations pour le renouvellement des conventions collectives exigent une hausse de 4,5% par année pendant trois ans.

Mme L'Espérance prévient que si le Conseil du trésor reste inflexible, le SPGQ examinera la possibilité d'exercer les moyens de pression requis pour forcer l'employeur à faire preuve de plus de souplesse. La grève demeure cependant le tout dernier recours, a-t-elle précisé.

En vertu de la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic, la médiation est un processus obligatoire, préalable à l'exercice du droit de grève. Elle est d'une durée de 60 jours.

Le mois dernier, le SPGQ a recouru à la médiation pour les 720 membres professionnels des 16 collèges qu'il représente.

Le SPGQ représente plus de 24 250 professionnels, dont environ 17 300 dans la fonction publique.