L'un des sept Québécois qui auraient fui la métropole cet hiver pour adhérer à un groupe djihadiste serait mort au front ce printemps en Irak, a rapporté Radio-Canada jeudi, sans dévoiler son nom. Il s'agirait de l'un des quatre cégépiens du Collège de Maisonneuve âgés de 18 à 19 ans ayant été portés disparus par leurs familles en janvier dernier. La Gendarmerie royale du Canada n'a pas répondu à nos appels hier soir pour confirmer l'information.

Les parents du Montréalais auraient appris la terrible nouvelle en recevant un appel téléphonique d'une femme, selon Radio-Canada. Cette personne s'exprimant en arabe leur aurait alors appris que leur fils serait mort «en martyr» à Tikrit en Irak.

De violents combats ont fait rage entre le groupe armé État islamique et l'armée irakienne durant tout le mois de mars dans cette ville stratégique. Les forces irakiennes, fortes de milliers de soldats, ont finalement vaincu le groupe djihadiste et libéré la ville.

La famille du jeune Montréalais aurait tenu dernièrement une cérémonie en sa mémoire, a rapporté la Société d'État.

Ce jeune Montréalais aurait par ailleurs fréquenté le Centre communautaire islamique de l'Est de Montréal d'Adil Charkaoui.

Quatre des jeunes qui ont quitté le pays fréquentaient le Centre et le Collège de Maisonneuve. Il s'agit de Mohamed Rifaat, Bilel Zouaidia, Imad Eddine Rafai et d'un autre homme dont on ignore le nom.

Deux jeunes femmes et un étudiant de l'École polytechnique de Montréal sont également soupçonnés d'avoir pris la poudre d'escampette pour se rendre au Moyen-Orient.