La piètre maîtrise du français de plusieurs agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui assurent la sécurité sur la colline du Parlement préoccupe un député néo-démocrate.

Ardent défenseur du fait français, le député néo-brunswickois Yvon Godin a fait part de ses inquiétudes en déposant une plainte officielle auprès du Commissariat aux langues officielles.

Il rappelle dans sa missive que la présence de la police fédérale s'apprête à devenir de plus en plus importante dans la foulée du remaniement subséquent à la fusillade survenue le 22 octobre dernier.

L'élu du Nouveau Parti démocratique (NPD) soutient que des agents de la GRC ont souvent pour seule réponse à ses salutations des «I don't speak French».

«Ces incidents ne sont pas rares», écrit-il, enjoignant le commissaire Graham Fraser à déclencher une enquête sur la situation.

Or, en vertu de la Loi sur les langues officielles, «la GRC est tenue d'offrir en tout temps un service au public dans les langues officielles», écrit M. Godin dans la lettre datée du 28 mai.

Et le fait qu'il y ait des accrocs à cette loi sur la colline est particulièrement triste, puisque «le Parlement est un endroit symbolique où les Canadiens, quelle que soit leur langue officielle parlée, devraient se sentir inclus», soutient le député.

Une copie conforme de la lettre a été envoyée au bureau du président de la Chambre des communes, Andrew Scheer, qui a transmis les demandes de précisions à la GRC.

La police fédérale n'avait pas rappelé La Presse Canadienne, vendredi, en milieu d'après-midi.