L'avocat de huit femmes qui poursuivent le ministère de la Défense pour son inertie lorsqu'elles se sont plaintes d'avoir été agressées sexuellement par un technicien médical de l'armée négocie actuellement avec le gouvernement pour régler le litige à l'amiable.

Me Phillip Millar soutient qu'il négocie une entente avec le ministère de la Justice, depuis que le ministère de la Défense a manifesté son désir, l'automne dernier, de régler à l'amiable ce dossier impliquant l'officier marinier à la retraite James Wilks. Une avenue que préfèrent emprunter les victimes, qui n'auront pas ainsi à témoigner à nouveau, après l'avoir fait au procès en cour martiale.

Les victimes ont plaidé que Wilks les avait touchées de façon inappropriée pendant des examens médicaux subis dans des centres de recrutement de Thunder Bay et London, en Ontario, entre 2003 et 2009. Le technicien médical prétendait alors qu'il devait procéder à un examen manuel des seins, ce qui n'était pas justifié étant donné l'âge des jeunes femmes.

Wilks a été reconnu coupable par une cour martiale, en septembre 2013, de 10 chefs d'agression sexuelle et de 15 chefs d'abus de confiance. Il a été condamné en avril 2014 à 30 mois de prison, mais il a porté le verdict en appel et a été libéré en attendant l'issue de cette procédure.

Dans une autre affaire, Wilks avait été condamné par une cour martiale, en décembre 2011, à neuf mois de prison après avoir été reconnu coupable à une accusation d'agression sexuelle et quatre chefs d'abus de confiance.

Ces victimes ne peuvent être identifiées, mais Me Millar a indiqué que toutes, sauf une, faisaient partie de la poursuite intentée contre le ministère de la Défense pour son inertie, à l'époque, devant les allégations.

Il a été impossible de joindre l'avocat de Wilks.