Un Canadien a plaidé non coupable aux États-Unis à des accusations de terrorisme en lien avec une attaque perpétrée contre des soldats américains en Irak. Un Canadien accusé aux États-Unis d'avoir financé et aidé à distance des djihadistes tunisiens dans la planification d'un attentat-suicide en Irak, qui a causé la mort de cinq soldats américains en 2009, a plaidé non coupable.

Faruq Khalil Muhammad «Isa» a déposé son plaidoyer à la cour fédérale de Brooklyn, samedi, où un juge l'a mis en prison sans possibilité de libération conditionnelle pour avoir comploté le meurtre d'Américains et fourni un soutien matériel à des terroristes à partir du Canada.

L'homme de 36 ans, un citoyen canadien d'origine irakienne, a été arrêté à Edmonton en 2011 en vertu d'un mandat d'arrestation américain. Il a été emprisonné à Edmonton jusqu'à ce qu'il perde une bataille judiciaire sur son extradition et soit transporté à New York, vendredi. Il avait tenté de prouver que les États-Unis n'avaient pas juridiction dans le dossier.

Dans une déclaration, la procureure américaine Loretta Lynch a affirmé que ce dossier «démontre à ceux qui orchestrent la violence contre nos citoyens et nos soldats qu'il n'y a pas un coin dans le monde où ils peuvent échapper» à la loi.

Un avocat de Muhammad «Isa», Chase Scolnick, a refusé de commenter.

La requête d'extradition disait détenir des preuves enregistrées et une entrevue de Muhammad «Isa qui le lierait au réseau terroriste, selon les autorités américaines.

Les procureurs soutiennent que le groupe a perpétré un attentat-suicide dans un camion bourré d'explosifs, le 10 avril 2009, à l'extérieur de la base américaine à Mossoul, en Irak. Le groupe aurait aussi planifié un autre attentat-suicide sur un poste de police irakien, qui aurait tué sept personnes.

Durant son interrogatoire, Muhammad «Isa» a admis qu'il correspondait par courriel avec deux terroristes alors qu'ils se trouvaient en Syrie, et qu'ils étaient en mission pour tuer des Américains, disent les documents judiciaires. Il aurait communiqué avec des gens pour faciliter leur entrée en Irak et a fait parvenir 700 $ à l'un d'eux.

Sur des enregistrements d'écoute électronique, on entend l'accusé dire à quelqu'un en Irak qu'il a utilisé des mots de code pour discuter de l'opération. Par exemple, il disait utiliser le mot «fermiers» pour désigner les «frères», «parce qu'ils plantent du métal et récoltent du métal et de la chair». Le terme «marié» signifiait «après la mort».

On ignore quand aura lieu sa prochaine audience.