Le personnel des cabinets politiques devra lui aussi se contenter de peu sur le plan de la rémunération au cours des prochaines années.

Les employés de cabinet du gouvernement Couillard n'obtiendront rien de plus que les fonctionnaires, au terme des négociations entreprises récemment entre Québec et les syndicats qui représentent les employés de l'État. Et ce, même si, contrairement aux fonctionnaires, ils n'ont aucune sécurité d'emploi.

Au moment de l'annonce des offres du gouvernement à ses employés, en décembre, par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, cette information n'avait pas été divulguée.

Vérification faite, le contrat de travail qui résultera des négociations en cours s'appliquera à la lettre automatiquement à tout le personnel politique des cabinets du gouvernement, du directeur de cabinet à l'employé de soutien, en passant par les attachés de presse et attachés politiques des ministres ou du premier ministre.

L'équipe libérale compte actuellement 330 personnes. La masse salariale des cabinets s'élève à 24 millions $ cette année.

Le gouvernement propose aux centrales syndicales de conclure un contrat de cinq ans comportant un gel salarial pour les deux premières années (de 2015 à 2017), suivies d'une augmentation salariale d'un pour cent les trois années suivantes.

Le front commun intersyndical, qui exige un rattrapage salarial, réclame plutôt 13,5% d'augmentation étalée sur trois ans. Le processus de négociations en cours s'annonce donc ardu et périlleux.

Les modifications prévues au régime de retraite des employés du gouvernement (RREGOP) s'appliqueront également au personnel politique, soit notamment l'augmentation de la période de calcul de la rente (qui passera de cinq à huit ans) et surtout le report de l'âge de la retraite sans pénalité, qui passera de 60 à 62 ans.

De même, le nombre de jours de congé de maladie rémunéré annuellement passera de 12 à 7, s'ils sont utilisés, et ceux-ci ne pourront plus être cumulés pendant des années.

Les conventions collectives des 541 000 employés des secteurs public et parapublic de l'État viennent à échéance le 31 mars 2015.