La rentrée des classes à la Faculté de médecine dentaire de l'Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, s'est faite dans un climat particulier, lundi, après la controverse qui y a sévi concernant des propos dégradants et sexistes tenus par un groupe d'étudiants de sexe masculin à l'endroit de jeunes femmes. Ceux-ci devront étudier dans une classe séparée.

Interrogés après la pause des Fêtes, à leur arrivée à l'université, les étudiants n'ont pas voulu émettre de commentaires. La reprise des cours avait même été repoussée d'une semaine, afin de laisser à la direction de l'université le temps de gérer la crise.

Cette crise a éclaté après qu'un groupe de 13 étudiants, dont l'identité n'a pas été dévoilée, eurent échangé sur une page Facebook des propos sexuellement explicites, misogynes et dégradants à l'endroit de jeunes femmes.

Vendredi dernier, le président de l'Université Dalhousie, Richard Florizone, avait annoncé que ces 13 hommes devraient étudier dans une autre classe, afin de ne pas côtoyer leurs collègues. Ils ont aussi vu leurs stages cliniques suspendus.

L'association étudiante affirme qu'elle s'était plainte du sexisme ambiant à la Faculté de médecine dentaire dès l'été dernier et qu'elle avait été référée au Bureau de prévention sur les droits de la personne, l'équité et le harcèlement de l'université.

Selon l'association étudiante, la plainte est tombée après que le Bureau l'eut avisée que les plaignantes devraient s'identifier afin que le processus puisse suivre son cours.

L'Université a commandé une enquête indépendante afin de voir si la formation, les pratiques et l'environnement à la Faculté de médecine dentaire ont pu contribuer à ce que les comportements sexistes et misogynes soient tolérés.

Le week-end dernier, M. Florizone a également fait savoir que la plainte à ce sujet déposée par quatre enseignants ne serait finalement pas étudiée, puisqu'un comité se penche déjà sur la question. Ce comité doit d'ailleurs formuler des recommandations.