Un audit interne affirme qu'une meilleure surveillance, de la formation et des technologies de détection sont requises pour empêcher les drogues illicites et les autres produits de contrebande d'entrer au pays par avion.

L'audit de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) souligne que ces constatations sont importantes car le quart des expéditions sont faites par avion de marchandises.

Les vérificateurs ont visité des aéroports achalandés comme ceux de Vancouver, Toronto et Montréal ainsi que trois autres plus petits qui ne sont pas identifiés dans le rapport.

Les agents de l'ASFC ont pour mandat de vérifier la marchandise arrivant au pays, de décider si elle peut entrer au Canada et de prendre des mesures s'ils constatent des violations de la loi.

Le rapport a été remis en juillet mais n'a été rendu public que récemment. Certaines parties du document - dont certaines précisions sur les risques encourus pourr la sécurité nationale par des déficiences - n'ont pas été dévoilées en raison de leur nature secrète.

Toutefois, les vérificateurs soulignent que «de la contrebande et d'autres articles inacceptables pourraient être introduits au Canada» grâce à des employés corrompus.

Les auteurs du rapport ont aussi noté que «de nombreuses personnes interrogées ont mentionné que, depuis la restructuration à l'administration centrale, elles ne savaient pas toujours à qui s'adresser pour traiter des préoccupations régionales».

Au cours de leur visite, les vérificateurs ont pu confirmer que «les examens du fret aérien dans le secteur commercial sont entrés dans les systèmes de l'Agence» mais ils déploraient «qu'il n'y avait aucun système national ou protocole pour entrer les résultats des examens des aéronefs».

Ils ont aussi exprimé des inquiétudes «sur le risque qu'une formation non standard sur le secteur commercial entraîne une exécution inégale du programme dans les régions».

Les vérificateurs ont recommandé de «renforcer la surveillance du fret aérien dans le secteur commercial, de normaliser la prestation de la formation dans le secteur commercial et de combler les lacunes concernant la technologie de détection».

Ils notent aussi qu'un audit réalisé en 2012 avait également permis de souligner des lacunes en matière de technologie de détection, de formation et de six autres domaines. Un plan avait été élaboré afin de résoudre ces lacunes.

Dans sa réponse au rapport, l'ASFC dit souscrire aux recommandations formulées. Elle dit avoir déjà pris des mesures pour «améliorer les communications entre les régions et l'Administration centrale (...), améliorer la qualité des résultats d'examens inscrits dans le système par les agents sur place, offrir le plan de formation national révisé (et veiller) à ce que le placement stratégique et l'utilisation de la technologie de détection soient déployés aux lieux les plus à risque relativement au fret aérien (d'ici mars 2015)».

La direction de l'ASFC écrit aussi «qu'il importe de souligner que l'absence de technologie de détection n'empêche pas les agents des services frontaliers d'effectuer des examens efficaces car ceux-ci ont reçu une formation appropriée à savoir l'exécution d'examens sans cette technologie». Elle reconnaît que «cependant, la technologie de détection permet d'améliorer l'efficacité des examens».