La famille du journaliste canado-égyptien Mohammed Fahmy, emprisonné au Caire depuis plus d'un an, espère maintenant son renvoi au Canada.

Les proches de M. Fahmy tiennent d'un haut fonctionnaire égyptien que la requête suit son cours et qu'elle en est maintenant aux étapes finales du processus de décision.

En novembre dernier, le gouvernement égyptien a adopté un nouveau décret qui accorde au président, Abdel Fattah al-Sissi, le pouvoir de déporter des étrangers condamnés pour un crime ou simplement accusés.

M. Fahmy, âgé de 40 ans, est l'un des trois journalistes du réseau anglais d'Al-Jazeera arrêtés par les autorités égyptiennes au Caire le 29 décembre 2013. Le correspondant australien Peter Greste, le réalisateur égyptien Baher Mohamed et M. Fahmy ont été plus tard accusés d'avoir soutenu les Frères musulmans, du président déchu Mohammed Morsi, et d'avoir trafiqué des reportages dans le but d'ébranler la sécurité nationale. Les trois hommes ont toujours rejeté ces accusations.

MM. Fahmy et Greste ont été condamnés à une peine de sept ans de prison, alors que M. Mohamed a écopé de 10 ans de pénitencier.

La Cour de cassation a cependant ordonné la semaine dernière la tenue d'un nouveau procès, mais en attendant, les trois journalistes devront demeurer en détention puisque leur demande de remise en liberté sous caution a été rejetée.

Mohammed Fahmy avait déménagé avec sa famille au Canada en 1991; il a vécu à Montréal et à Vancouver pendant plusieurs années avant de partir travailler à l'étranger.