La Fédération des policiers du Québec réclame l'adoption d'une loi interdisant l'imposition de quotas de contraventions. Ils dénoncent que les agents aient l'obligation d'émettre 16 à 18 constats par jour.

«Cessons de jouer avec les mots, les quotas de contraventions sont des taxes déguisées», a lancé Paulin Aubé, président de la Fédération des policiers du Québec. Celui-ci qualifie d'«intolérable» le double discours des politiciens qui limitent les hausses de taxes en disant vouloir respecter la capacité de payer des citoyens, mais réclament à leurs agents de distribuer davantage de constats.

«Nos membres veulent intervenir en sécurité publique, pas collecter des taxes», a déploré pour sa part Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal. «Il faut que le Québec roule vers la sécurité routière plutôt que la sécurité financière.»

Les associations déplorent que leurs membres soient évaluées seulement sur le nombre de contraventions émises. Des corps policiers peuvent en venir à délaisser des appels prioritaires pour faire des contraventions, disent leurs représentants.

La Fédération réclame que le Québec s'inspire des États-Unis où 22 États ont adopté une loi interdisant les quotas de contraventions.