Hassan Diab a été extradé en France pour y être interrogé à propos d'un attentat à la bombe survenu dans une synagogue de Paris en 1980, à la suite du refus de la Cour suprême du Canada de se saisir de son dossier.

L'un des membres du comité de soutien de ce professeur de sociologie d'Ottawa, Donald Pratt, a confirmé qu'il avait quitté le Canada vendredi matin aux alentours de 5h30.

Le plus haut tribunal du pays avait choisi, la veille, de ne pas entendre l'appel de ce dernier qui y allait d'une ultime tentative de contestation de l'ordre d'extradition le visant.

La justification liée à cette décision n'a pas été dévoilée, ce qui est conforme aux pratiques habituelles de la Cour suprême.

M. Pratt est d'avis que l'homme de 60 ans a été traité de manière cruelle car il n'aurait pas eu l'occasion de saluer sa femme et sa fille avant de partir.

Les autorités françaises soupçonnent Hassan Diab d'avoir été mêlé à un attentat antisémite remontant à 34 ans qui avait coûté la vie à quatre personnes en plus d'en blesser des dizaines d'autres.

Le principal intéressé a toujours affirmé qu'il n'avait rien à se reprocher.

Dans un communiqué diffusé après le dévoilement de la décision du plus haut tribunal du pays, il a décrit son existence depuis son arrestation remontant à six ans. Il a comparé son expérience à un cauchemar digne d'un roman de Kafka et il a promis de ne jamais cesser de se battre contre les «fausses accusations» portées à son endroit.

Hassan Diab jouit toujours de la présomption d'innocence, selon un porte-parole de l'ambassade française au Canada. D'après cette même source, le sexagénaire sera entendu en France par un juge d'instruction dans le cadre d'une enquête judiciaire portant sur l'attentat.