La simple possibilité que Doug Ford puisse se présenter comme candidat pour devenir chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario a mis la formation politique en état d'ébullition mercredi, certains membres affirmant qu'il serait un candidat redoutable.

Après avoir vu la mairie de Toronto lui échapper - un ancien chef du parti conservateur de l'Ontario, John Tory, l'ayant emporté -, M. Ford a déclaré à la station de radio NewsTalk 1010 qu'il envisageait de se porter candidat lors de la prochaine course au leadership pour remplacer Tim Hudak.

Certaines valeurs du parti ont été mises de côté, a souligné M. Ford lors de l'entrevue. Il croit que tout doit être entrepris pour attirer un maximum de gens vers le parti, comme les personnes ordinaires qui sont fiscalement conservatrices, mais qui ont une conscience sociale.

Tim Hudak, qui a démissionné en juin après que le parti eut perdu les élections provinciales pour la deuxième fois consécutive face aux libéraux, a déclaré que Doug Ford avait démontré un talent politique redoutable lors de la campagne à la mairie de Toronto.

Mais pas question pour lui de céder son siège de la circonscription de Niagara West-Glanbrook pour que M. Ford puisse tenter sa chance dans une élection complémentaire pour prendre place à l'Assemblée législative.

Lisa MacLeod, candidate à la chefferie du parti, n'a pas voulu commenter la possible candidature de M. Ford, affirmant qu'elle se concentrait sur sa propre campagne.

Par contre, son rival Monte McNaughton a admis que le parti avait besoin de rallier plus de membres. Il croit que Doug Ford aurait beaucoup de succès s'il faisait du recrutement.

D'autres membres du Parti conservateur ont évité le sujet, ne voulant pas commenter publiquement mais avouant en privé que M. Ford pourrait polariser l'intérêt des électeurs - pour le meilleur ou le pire - lors de la course.

Des stratèges conservateurs, qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat, ont dit que M. Ford pourrait être un candidat sérieux, en raison du système du parti qui fonctionne selon la règle «un membre, un vote».

Les progressistes-conservateurs ne détiennent pas de circonscription provinciale à Toronto.