Depuis son implantation au Québec en 2003, l'alerte Amber a signalé la disparition d'une dizaine d'enfants... qui ont tous été retrouvés. Voilà ce qui ressort d'un bilan dressé ce matin par les policiers de la Gendarmerie royale du Canada, de la Sûreté du Québec et du Service de police de la Ville de Montréal.

«Chaque seconde compte. J'en suis la preuve vivante» a raconté Mélissa Mc Mahon, dont la fille, Victoria, a été retrouvée après le déclenchement de l'Alerte Médiatique But Enfant Recherché (AMBER). En mai dernier, la petite Victoria a été enlevée dans une pouponnière de Trois-Rivières par une femme déguisée en infirmière. Grâce aux photos publiées, quatre jeunes adultes ont vite pu identifier la suspecte et l'enfant a été retrouvé.  

À deux jours de l'Halloween, les policiers demandent maintenant à la population de télécharger l'application mobile dédiée à transmettre rapidement l'information au public.  L'application gratuite, téléchargée seulement 30 000 fois jusqu'à maintenant, permet à l'utilisateur de se situer par rapport à l'événement en cours.  «C'est complémentaire aux médias traditionnels», a indiqué Jean-Charles Benoît, Sergent-Coordonnateur de l'alerte Amber à la SQ. 

La police se base sur trois critères pour déclencher l'alerte.  Elle doit avoir des motifs raisonnables de croire qu'un mineur est victime d'un enlèvement, que cet enfant est en danger de mort et qu'il y a assez d'information sur la victime et le suspect pour publier l'alerte. Cette analyse se fait «en quelques dizaines de minutes» selon la Sûreté du Québec.