Le ministre fédéral de la sécurité publique, Steven Blaney, a donné quelques détails sur les nouvelles mesures qu'il proposera à la Chambre des communes pour lutter contre les Canadiens qui se livrent à des activités terroristes à l'étranger.

En conférence de presse à Banff en Alberta, où il est réuni avec ses homologues provinciaux, le ministre Blaney a précisé qu'il fournira de nouveaux outils au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) pour faciliter la surveillance et l'arrestation de terroristes potentiels. Il accordera aussi une plus grande protection aux sources des services de renseignement.

Un projet de loi pourrait être déposé la semaine prochaine, à la reprise des travaux parlementaires.

Cette annonce survient dans la foulée de la décision du gouvernement Harper de participer à la mission de combat contre le groupe armé État islamique (EI) en Irak. Les troupes conservatrices ont justifié cette décision par les atrocités commises par l'EI et les menaces proférées à l'égard du Canada.

La semaine dernière en comité parlementaire, le commissaire de la GRC, Bob Paulson, a précisé que son corps policier enquête sur 63 dossiers liés à 90 personnes s'étant potentiellement livrées à des activités liées au terrorisme à l'extérieur du Canada.

Environ 80 suspects seraient actuellement au Canada après s'être livrés à de telles activités à l'étranger, et 130 seraient toujours à l'extérieur du pays.

« Les menaces pour la sécurité du Canada ont changé considérablement depuis l'adoption de la Loi sur le SCRS en 1984. La menace de terrorisme est dorénavant plus complexe et diffuse », peut-on lire dans le communiqué de l'annonce du ministre de la Sécurité publique.