Les femmes et les filles autochtones sont des proies faciles pour les trafiquants de personnes parce qu'elles sont plus enclines à vivre dans la pauvreté ou à souffrir de toxicomanie et de problèmes mentaux, révèle un rapport.

L'étude de Santé Canada met en lumière la manière dont les femmes sont forcées de se prostituer par des membres de leur propre famille, des proxénètes qui agissent comme leur petit ami et de petits groupes criminels mal définis.

Le rapport daté de mai 2014, mais rendu public seulement jeudi, donnera des munitions de plus aux militants qui réclament au gouvernement conservateur une commission d'enquête nationale sur les meurtres et disparitions de femmes autochtones.

Plusieurs personnes qui ont participé à l'étude ont affirmé que le trafic humain et les meurtres et disparitions de femmes font partie d'un même problème plus grand.

Les demandes pour une commission d'enquête se font de plus en plus fréquentes depuis que le commissaire Bob Paulson, de la Gendarmerie royale du Canada, a révélé que près de 1200 femmes autochtones ont disparu ou ont été tuées au Canada dans les 30 dernières années.

Les conservateurs de Stephen Harper refusent toutefois de mettre sur pied une telle enquête, prétextant que le problème a été assez étudié et qu'il est temps de passer à l'action. M. Harper a aussi récemment affirmé qu'il ne fallait pas voir le problème sous un angle sociologique, mais criminel.