Le maire de Toronto, Rob Ford, souffre d'une tumeur à l'abdomen, a annoncé mercredi soir l'hôpital Humber River, où il est hospitalisé.

Les médecins ignorent pour l'instant si la tumeur est cancéreuse ou non. « Une biopsie nous permettra de le savoir. Si tout va bien, nous serons en mesure d'avoir des résultats cette semaine », a indiqué le docteur Rueben Devlin lors d'un point de presse. 

Le maire s'est présenté à l'hôpital torontois tôt mercredi matin. Il ressentait des douleurs dans la partie gauche de son abdomen, et celles-ci étaient « insupportables », selon le docteur Devlin.

Rob Ford avait des douleurs depuis trois mois, mais elles n'étaient pas aussi intenses, a souligné le médecin.

« Nous avons déjeuné ensemble ce matin et il avait mal au ventre », a indiqué son frère, le conseiller municipal Doug Ford. « Son moral est bon. Il vous remercie pour les encouragements chaleureux », a-t-il ajouté en retenant ses larmes.

La tumeur « n'était pas petite », a avancé le docteur Devlin, avant de préciser que la nature de la masse était plus significative que sa taille. « La biopsie nous permettra de savoir de quel type de tumeur il s'agit », a répété le médecin. « Nous devrons aussi déterminer s'il y a des tumeurs à d'autres endroits. »

Rob Ford mène actuellement une campagne électorale, dans l'espoir que la population torontoise renouvèle son mandat à la tête de la ville. Questionné sur le déroulement de celle-ci, Doug Ford est resté prudent. « Donnez une journée ou deux à la famille », a-t-il dit. « Si vous pouviez nous laisser tranquilles pour les prochains jours, ce serait bien », a ajouté le conseiller, ému.

« Aussi en forme qu'un cheval »

En novembre 2013, Rob Ford a admis avoir fumé du crack.

«Oui, j'ai fumé du crack. Mais est-ce toujours le cas? Non. Suis-je dépendant? Non. Ai-je essayé cette drogue? Probablement à un moment où j'étais en état d'ébriété, sans doute il y a environ un an », avait-il lancé aux journalistes.

C'est finalement en mai 2014 que le maire a choisi d'entreprendre une cure de désintoxication de deux mois au centre ontarien de Greenestone. 

Rob Ford a discuté de son passage en cure de désintoxication pour la première fois en juillet. Il a alors déclaré être « aussi sobre qu'un juge » et « aussi en santé qu'un cheval ».

« Les seules personnes qui me dérangent, parfois, sont celles que je regarde et certains des conseillers municipaux », avait-il ajouté, quand des journalistes l'avaient questionné sur son état de santé général.



- Avec La Presse canadienne