Le premier ministre albertain désigné, Jim Prentice, a commencé à réorienter le navire progressiste-conservateur, dimanche, en annonçant la composition de son équipe de transition.

Dans un courriel, M. Prentice a présenté les cinq personnes qui devraient lui ouvrir la voie vers le bureau du premier ministre. L'équipe en question est dirigée par Tim Hearn, un ancien directeur général d'Imperial Oil.

Elle comprend également le leader parlementaire du gouvernement, Robin Campbell, et l'ancien maire d'Edmonton, Stephen Mandel, qui pourrait tenter de se faire élire sous un gouvernement Prentice.

Dans un communiqué, M. Prentice a affirmé que ses collaborateurs étaient «talentueux», défendaient leurs «principes» et étaient «respectés».

M. Prentice a par ailleurs appris, dimanche, que le dernier obstacle possible à une transition en douceur était disparu. Le candidat défait Thomas Lukaszuk s'est ainsi joint à Ric McIver en indiquant qu'ils ne contesteraient pas les résultats de la campagne de vote électronique remportée par M. Prentice, mais entachée par des problèmes informatiques et téléphoniques.

Bien qu'il se dise mécontent, M. Lukaszuk a assuré qu'il ne s'entêterait pas. M. McIver enterre lui aussi la hache de guerre et affirme vouloir continuer à travailler pour le caucus progressiste-conservateur, en plus de chercher à se faire réélire.

M. Prentice, ancien député fédéral de Calgary et ministre au sein du gouvernement Harper, a obtenu 77 pour cent des 23 386 votes exprimés par les membres du parti, bien plus que les 50 pour cent nécessaires pour l'emporter au premier tour.

M. McIver a récolté 12 pour cent des voix et M. Lukaszuk, 11 pour cent.

Au cours des deux jours du vote, vendredi et samedi, plusieurs problèmes ont été rapportés: des électeurs n'ayant pas reçu leur code, des lignes téléphoniques bloquées et des téléchargements interrompus.

Selon le directeur exécutif du parti, même si le système de vote a éprouvé des problèmes, les résultats reflètent le véritable désir des membres.

M. Prentice a promis de recentrer le gouvernement progressiste-conservateur et de rétablir son intégrité, après les controverses ayant entouré sa prédécesseure Alison Redford. Il souhaite former un cabinet restreint pour refléter son engagement envers l'austérité fiscale.

M. Prentice doit encore se faire élire à l'assemblée législative. Il a promis de déclencher rapidement une élection complémentaire, sans toutefois indiquer dans quelle circonscription il se présentera. Le siège qu'occupait Mme Redford à Calgary est libre.

Aucune date n'a encore été déterminée pour l'assermentation du nouveau premier ministre albertain.