L'ombudsman des vétérans estime qu'il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les différents programmes d'allocations versées aux anciens combattants, mais il soutient que le gouvernement conservateur est sur la bonne voie pour remplir ses promesses.

Dans une entrevue, Guy Parent a admis mardi que les vétérans et le gouvernement n'étaient toujours pas au diapason sur la forme précise que devraient prendre les programmes et les services, mais il estime quand même que des progrès ont été réalisés, notamment en respectant l'esprit de recommandations formulées l'an dernier.

Il y a près d'un an, le Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes déposait 14 recommandations pour améliorer la «Nouvelle Charte des anciens combattants», adoptée par les libéraux en 2006 mais mise en place par les conservateurs après leur élection cette année-là. La nouvelle charte modifie les politiques régissant les diverses prestations versées aux vétérans.

L'ombudsman réclame depuis 2013 des changements pour corriger certaines lacunes dans la politique gouvernementale. Les conservateurs et les vétérans ont souvent été à couteaux tirés au cours des dernières années relativement à certaines prestations - notamment pour la perte de revenus des anciens combattants blessés, ou ce qui leur arrivera une fois à la retraite. Des organismes de défense des vétérans menaçaient même de chahuter la prochaine campagne électorale des conservateurs.

Depuis, le remplacement au portefeuille des Anciens Combattants de Julian Fantino par Erin O'Toole - lui-même un vétéran -, puis la nomination de l'ex-chef d'état-major de la Défense Walt Natynczyk au poste de sous-ministre auront permis de réparer bien des pots cassés, croit M. Parent.

Pour donner l'heure juste aux vétérans, le bureau de l'ombudsman a réalisé une «analyse initiale sur la façon dont les mesures du gouvernement respectent ou non l'intention des recommandations» - ses conclusions sont publiées en ligne. Et dans plusieurs des cas, M. Parent conclut que le gouvernement manoeuvre tout à fait dans l'esprit des recommandations du comité des Communes et des «priorités de l'ombudsman».

En mars dernier, face aux critiques, le gouvernement a ainsi élargi les critères donnant droit aux prestations mensuelles pour les militaires souffrant de limitations graves et permanentes.

Mais beaucoup reste à faire, rappelle M. Parent: des règlements et politiques n'ont toujours pas été publiés, et une nouvelle loi doit encore être adoptée aux Communes. Si la Chambre ne peut le faire avant l'ajournement d'été, cette nouvelle loi risque de mourir au feuilleton lors du déclenchement des élections, prévues le 19 octobre.