Un nouveau rapport interne révèle que l'Agence des services frontaliers du Canada comptait 19 000 avis électroniques désuets avertissant les agents à la frontière de surveiller des voyageurs potentiellement dangereux.

Les services frontaliers ont découvert ces vieux avertissements après avoir révisé environ 117 000 avis de surveillance pour s'assurer qu'ils étaient à jour.

L'exactitude de ces avis est primordiale puisque l'agence doit les utiliser pour intercepter des voyageurs soupçonnés d'être des terroristes, des membres du crime organisé ou d'autres personnes dangereuses tentant d'entrer au Canada.

Des avis désuets ou inexacts peuvent également faire en sorte qu'un voyageur soit intercepté et interrogé inutilement à la frontière.

Ces avis sont rédigés à partir de renseignements, d'anciennes saisies, de violation des lois de l'immigration et de risques connus à la sécurité nationale.

L'automne dernier, le vérificateur général Michael Ferguson avait reproché aux services frontaliers de ne pas vérifier de manière constante les résultats des avis, et de ne pas disposer d'un protocole pour l'entrée de données lorsqu'un individu est intercepté. M. Ferguson avait noté que l'agence n'avait fait que peu de progrès dans la surveillance des avis depuis une étude menée en 2007.

L'étude de l'agence elle-même a confirmé les problèmes entourant le système d'avis de surveillance.

Le gouvernement a récemment fait le bilan de ses efforts pour répondre aux inquiétudes du vérificateur général.

Le ministère de la Sécurité publique, Steven Blaney, a ainsi déterminé que l'agence a implanté un nouveau système pour entrer les données liée à l'interception d'un voyageur faisant l'objet d'un avis de surveillance. Une nouvelle formation a par ailleurs été mise en place à ce sujet.

Un groupe de travail a été formé pour réviser de manière aléatoire les avis existants.

L'agence a également apporté certains changements à son système informatique afin de faciliter la recherche de correspondances associées aux avis et pour permettre de fournir aux partenaires davantage d'information récente.

À l'automne, M. Ferguson avait fait part de ses inquiétudes au sujet de la façon dont les transporteurs transmettent de l'information aux services frontaliers concernant les voyageurs prévoyant entrer au Canada.

Les compagnies aériennes doivent remettre à l'avance aux services frontaliers de l'information sur les passagers qui arrivent au Canada. Des informations complètes et exactes permettent à l'agence d'identifier ceux et celles qui devront être interrogés de façon plus approfondie à leur arrivée au pays.

M. Ferguson avait jugé que l'agence ne recevait pas toute l'information nécessaire au sujet des passagers. Le nouveau rapport du gouvernement indique que les services frontaliers travaillent à régler ces problèmes avec les transporteurs.