La famille d'un enseignant canadien détenu en Indonésie en lien avec des allégations d'agression sexuelle sur des enfants sollicite l'aide du ministre canadien des Affaires étrangères pour obtenir sa libération.

Neil Bantleman, âgé de 45 ans, travaillait comme coordonnateur de l'enseignement à l'École internationale de Jakarta, un établissement prestigieux très populaire parmi les familles d'expatriés.

L'arrestation de M. Bantleman découle d'une enquête de la police de Jakarta sur des allégations d'agression sexuelle contre trois élèves de la maternelle de l'établissement, ont rapporté des médias indonésiens. Il est détenu avec l'assistant d'enseignement Ferdinand Tijong, un citoyen indonésien.

Le Jakarta Post a rapporté que six employés d'entretien avaient été arrêtés pour avoir supposément violé un jeune garçon dans les toilettes de l'établissement en mars. Par la suite, les parents de deux autres garçons ont porté plainte à la police, affirmant que leurs fils avaient été agressés sexuellement par des enseignants. Le journal a aussi rapporté que l'une des victimes alléguées, dont la famille poursuit l'école pour 125 millions de dollars US, avait mis en cause des enseignants.

Le frère de M. Bantleman, Guy, qui vit à Burlington en Ontario, mène une campagne au Canada pour sensibiliser le public et les politiciens aux difficultés vécues par son frère. Il a indiqué avoir contacté le bureau du ministre des Affaires étrangères, John Baird.

Guy Bantleman souligne que ses efforts pour faire libérer son frère sont compliqués par le grand nombre d'entités internationales impliquées. L'École internationale de Jakarta a été mise sur pied par les ambassades d'Australie, des États-Unis et du Royaume-Uni.

Le passeport de Neil Bantleman a été saisi par la police indonésienne et sa résidence et son bureau ont été fouillés par les enquêteurs.

Selon Guy Bantleman, toute cette affaire est sans fondement et la famille est «abasourdie» par les allégations.

Lors d'une conférence de presse mercredi à Jakarta, la femme de Neil Bantleman, Tracy, qui est elle-même enseignante à l'École internationale de Jakarta, a assuré que son mari était «absolument innocent» et a réclamé sa libération.

Un porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, John Babcock, a déclaré à La Presse Canadienne que les détails de cette affaire ne pouvaient être rendus publics par respect pour la vie privée des personnes impliquées.

«Des agents consulaires canadiens fournissent une assistance à un citoyen canadien détenu en Indonésie», a-t-il simplement indiqué dans un courriel.

La semaine dernière, les ambassades d'Australie, des États-Unis et du Royaume-Uni ont publié un communiqué commun en lien avec ce dossier, se disant «profondément préoccupées par la détention de plusieurs enseignants» de l'école.