Le sénateur Roméo Dallaire a reçu mercredi soir le prix Elie-Wiesel qui lui a été remis par le Musée américain de l'Holocauste, à Washington.

L'institution a décerné ce prix au lieutenant-général à la retraite des Forces armées canadiennes pour avoir alerté la communauté internationale, en 1993 et en 1994, qu'un génocide allait se produire au Rwanda.

Ses appels n'ont pas été entendus, notamment par les Nations unies (ONU). Roméo Dallaire commandait alors la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR), qui comptait 2600 Casques bleus.

Lors du génocide qui a suivi, entre 500 000 et un million de Rwandais, surtout des Tutsis, ont été massacrés par des extrémistes en une centaine de jours, ce qui en a fait l'un des pires génocides de l'histoire de l'humanité.

Le Musée américain de l'Holocauste reconnaît néanmoins au général canadien d'avoir permis à quelque 30 000 Rwandais de survivre aux massacres.

M. Dallaire, qui est âgé de 67 ans, a aussi reçu la prestigieuse reconnaissance pour avoir attiré l'attention du monde sur le sort des enfants soldats.

Le prix a été désigné en hommage à l'écrivain d'origine roumaine Elie Wiesel, un militant des droits de l'homme diplômé de la Sorbonne et récipiendaire du prix Nobel de la paix, qui a survécu aux camps nazis et qui est aujourd'hui âgé de 85 ans.

Dans un communiqué, le sénateur Dallaire est présenté comme un ami de longue date du Musée américain de l'Holocauste.