Le père de Rehtaeh Parsons affirme qu'il y a eu des changements positifs dans l'année qui s'est écoulée depuis la mort de sa fille, mais que davantage de gestes doivent être posés pour modifier le traitement des victimes d'agression sexuelle à l'intérieur du système judiciaire.

Selon Glen Canning, l'histoire de Rehtaeh a déclenché une conversation globale sur la cyberintimidation et l'agression sexuelle en plus d'entraîner des changements sociétaux, y compris la loi néo-écossaise sur la cybersécurité, qui permet aux gens d'essayer de retreindre la cyberintimidation et d'entamer des poursuites lorsqu'un tel geste est posé.

Mais dans l'année à venir, la conversation doit emprunter une nouvelle direction, estime M. Canning.

Celui-ci croit qu'il est désormais nécessaire d'agir contre l'agression sexuelle de la même façon dont a été ciblée la cyberintimidation.

Malgré la pluie, des dizaines de gens se sont réunis dans le quartier de Cole Harbour, à Halifax, samedi, pour saluer la mémoire de Rehtaeh, deux jours avant le premier anniversaire de sa mort.

Pour M. Canning, Rehtaeh a senti dès le début qu'elle était traitée par la police comme faisant partie du crime, et non pas comme une victime.

«Les victimes devraient sentir qu'elles peuvent se manifester dans un environnement sécuritaire, où on les croira, et qu'elles peuvent avoir confiance au système», poursuit M. Canning, ajoutant que la police devait être mieux formée pour traiter les cas d'agression sexuelle.

Rehtaeh Parsons était âgée de 17 ans lorsqu'elle a été débranchée des appareils qui la maintenaient artificiellement en vie à la suite de sa tentative de suicide, en avril 2013. La famille affirme que l'adolescente était torturée après qu'une photo numérique d'elle étant victime présumée d'une agression sexuelle, en novembre 2011, eut été distribuée dans l'entourage de son école.

Deux adolescents sont accusés de distribution de pornographie juvénile en lien avec cette affaire, et l'un d'eux est également accusé de fabrication de pornographie juvénile.